Le Mawlid, naissance de Mohammed

Article : Le Mawlid, naissance de Mohammed
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22 novembre 2018

Le Mawlid, naissance de Mohammed

Le Mawlid célèbre la naissance de Mohammed, prophète de l’Islam et des musulmans. Elle se fête chaque année à des degrés divers. En Algérie, cela va des étendards représentant chacune des tribus de Timimoun au simple henné pour enfants dans quelques villes du nord du pays.

Mawlid, joie des enfants – crédit : Abdelkrim MEKFOULDJI

Ainsi, à Blida, les familles tiennent à cuisiner toutes sortes de pâtes : beghrir, r’fiss, tchekhtchoukha, mhadjeb et m’ârek ainsi que la fameuse « tamina », de la semoule grillée et mélangée au beurre et qu’on arrose de miel avant de la décorer avec de la cannelle.

Depuis quelques années, les écoles et les crèches fêtent le Mawlid, naissance du prophète, en répétant des chants religieux et en jouant des saynètes représentant les périodes du vivant du prophète. Dans les mosquées de la ville, des rappels sur la vie du Prophète sont enseignés la veille de la fête, une fête que renient les plus durs parmi les pratiquants, ceux qu’on appelle les « islamistes ». Ceux là ne veulent point entendre parler de « fête », de « commémoration » ou même de réjouissance pour les enfants.

La Tamina, indétrônable – crédit : Abdelkrim MEKFOULDJI

Daoud, un technicien dans une entreprise étatique, affirme que « ce jour vaut autant que les autres, même si l’État nous accorde un jour chômé et payé ». Au contraire de bien des collègues à lui qui courent les magasins et les trottoirs à la recherche de bougies, pétards, henné, poulets et cacahuètes. « Je ne peux imaginer une fête religieuse sans un repas plantureux et donner de la joie à mes enfants », assure Karim, un enseignant du secondaire dans un lycée de Blida. Le souk ou les grandes surfaces sont envahis la veille même du Mawlid afin d’accomplir ce « rituel » des courses propres à la commémoration de la journée.

Repas copieux en ce jour de fête – crédit : Abdelkrim MEKFOULDJI

Le soir du Mawlid, des enfants réunis en groupes déambulent dans les rues et jouent avec le « bouchikha« , un vieil homme dont le visage est masqué et qui joue au saltimbanque au milieu d’une « halqa » -une ronde- avec comme objectif d’amuser la galerie contre quelques dinars, des bougies ou des gâteaux. Cela dure jusqu’au milieu de la nuit.

Dans les maisons, bougies et encens donnent à cette journée un aspect particulier mais les hommes et les femmes sont surtout heureux de se retrouver en famille en cette veille de fête, avec la journée sans travail et synonyme de repos.

Tout est prétexte pour festoyer – crédit : Abdelkrim MEKFOULDJI
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