Un grand comédien algérien, Kaci Tizi ouzou, s’étant spécialisé dans la comédie, est décédé le 19 novembre, après une longue maladie.Digital. Lourani de son vrai nom, le comédien s’en va en laissant derrière lui un grand répertoire où pourront puiser les cinéphiles et les amoureux du 7ème art. Il a été inhumé jeudi au cimetière El Alia à Alger après 83 années d’une vie où le moins bon avait côtoyé le bon, le sublime. Il y avait Krikeche, M’ma Messaouda et Mourad Khan. Ses sketchs réunissaient toute la famille autour du petit écran dans un passé pas si lointain. Il eut également une longue carrière à la radio et au théâtre. On parle de plus de 6 000 émissions où la dérision et la satire remplissaient d’aise le commun des Algériens.
A l’enterrement était également présent Abdelkader Bendaâmache qui a évoqué le riche passé artistique de l’homme si modeste, si près de la société algérienne : « Un riche palmarès artistique de cette star de la comédie algérienne et de sa lutte pour la cause nationale avant même le déclenchement de la révolution en 1954. » Le comédien avait été honoré en 2013 par le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, en signe de reconnaissance pour son apport à la scène culturelle nationale.
D’aucuns parlaient de sa longévité artistique avec plus de 50 années au service de l’art et de la satire. Une moustache légendaire, une taille quelque peu hors du commun, un sourire rarement effacé, l’orateur volubile connu pour sa spontanéité, va laisser un vide dans le cercle culturel si pauvre, si désertique d’une nation toujours en devenir selon ses responsables. C’est une école de la comédie qui s’en va, tout autant que Hassan El Hassani, « boubagra » pour la télévision algérienne du temps de l’Unique.
Les deux personnages continueront à nous dérider lors de leurs re-passages à la télévision, notamment durant les soirées ramadanesques, seuls moments où la chaîne étatique nous sort les sketches des années 60, 70 et 80. Il faut qu’elle en possède le monopole mais… là c’est une autre histoire.
Pleurons pour le moment celui qui nous a fait rire.

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