Lire en fête à Blida
Le printemps est là et c’est la période choisie cette année pour organiser à Blida la manifestation « Lire en fête » qui va durer une dizaine de jours et concernera 5 grandes villes de la wilaya : Blida -chef-lieu de wilaya, Oued El Alleug, Meftah, El Affroun et Boufarik. L’ensemble de ces villes compte plus de 600 000 habitants et Mohamed Ayache directeur de la culture à la wilaya de Blida,demeure confiant sur l’affluence que ne manquera pas d’avoir ce festival, coïncidant également avec les vacances de printemps.
A Blida, au niveau du centre Bounaâma Djillali, ce dimanche a permis d’inaugurer la fête avec nombre d’ateliers.
Des ateliers qui ont vu l’arrivée curieuse de dizaines d’enfants. Plusieurs étaient venus sans être accompagnés par leurs parents.
Ces enfants habitent la grande cité voisine appelée communément Cité « Cnep ». Atelier de dessin, atelier de lecture, atelier de maquillage :
Atelier de dessin, atelier de lecture, atelier de maquillage, tout était dès le premier jour pour les enfants. En revanche, les stands réservés aux éditeurs étaient encore vides. « Les visiteurs aiment bien venir en début d’après-midi » diront les organisateurs.
A un des stands, celui de l’éditeur « Madani », installé à Guerouaou, le gérant évoquera l’absence d’impact du festival sur la population locale et l’inexistence de cet amour pour la lecture : « il n’y a pas de politique du livre ou plutôt pas de culture du livre, ni en arabe ni en français. Les parents préfèrent acheter comme cadeaux à leurs enfants des jouets et des vidéos, oubliant que le livre est essentiel dans l’éducation des enfants. »
L’éditeur est présent avec une cinquantaine de titres et a attiré l’attention sur la préparation d’une série sur les hommes qui ont fait l’Histoire du pays tels Youghourta, Massinissa, Hannibal. Nous apprendrons que le ministère de la Culture prévoit l’attribution de près de 30 % des locaux construits dans le cadre de l’encouragement aux métiers professionnels à travers l’ensemble du territoire national. « Avec ces locaux dont bon nombre seront donnés aux éditeurs, le livre sera encore moins cher pour les bourses algériennes », a confié le responsable du stand. Avec un autre responsable de stand, l’accent a été mis sur l’encouragement des bibliothèques communales et celles des écoles à travers la prise en charge des achats par les communes. « Ainsi, le livre ira de main en main, d’un enfant à un autre et l’Algérien aura acquis, nous l’espérons, l’amour effectif de la lecture » a conclu M. Abdelkader M.
Au niveau du centre Bounaâma, c’est l’association « Zelidj des beaux-arts » qui s’occupe de la gestion de l’espace du 22 mars au 30 mars.Au milieu des palmiers, le bibliobus est encore présent avec près de 2 000 titres proposés aux visiteurs. A l’intérieur du centre, Assia Touati, responsable de la cellule « lecture », semble rayonnante : « plus de vingt enfants dès la première heure et les résumés de livres sont bien entamés » dira-t-elle.
Des enfants âgés de 8 à 15 ans, lisaient les livres proposés selon des titres par tranches d’âge. Une des des lectrices était à la 20e page, toute plongée dans l’histoire. Interrogée, elle s’est montrée enthousiasmée par l’initiative et a assuré qu’elle allait venir tous les jours puisqu’elle n’a pas eu la chance de partir quelque part durant ces deux semaines de vacances.
Mère d’un garçon de 12 ans, Mme Touati, implore les parents de venir en nombre avec leurs enfants : « C’est un espace qui permet le dialogue, les découvertes et qui peut sauver nos enfants des dangers de la rue. Il faut que les parents prennent conscience de l’importance de la lecture, de ce compagnon qu’est le livre.»
M. Ayache, directeur de la culture à la wilaya de Blida, assure que des professeurs et des conteurs professionnels seront ces présents durant ce festival et que tous les moyens ont été donnés à des associations culturelles pour la réussite de ces journées.
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