Abdelkrim Mekfouldji

Aït Ahmed est mort

A 89 ans, à la veille de la célébration du Mawlid ennabaoui -naissance du Prophète- et de la Noël, le dirigeant historique de la Révolution algérienne durant la guerre de libération contre la France, 1954 – 1962, est mort à Lausanne en Suisse. Né en 1926, il avait présenté à 22 ans, en 1948, un rapport définissant la nécessité de la voie armée pour sortir le pays de la colonisation. Il avait adhéré au PPA -Parti  du Peuple Algérie dès l’âge de 16 ans.

Il a commencé très jeune la Révolution
Il a commencé très jeune la Révolution

Il prendra en charge l’OS -Organisation Secrète- à la place d’un autre militant, Mohamed Belouizdad. Pour ses idées berbérophones, il sera écarté de la direction au profit de celui qui sera Président de l’Algérie, Ahmed Ben Bella, lui aussi mort en avril 2012.

Il est retourné en Algérie, sans illusions
Il est retourné en Algérie, sans illusions

Aït Ahmed avait la parole facile et il dirigea la délégation algérienne à la conférence de Bandung en 1955 où avait été adoptée une résolution en faveur de l’indépendance des trois pays du Maghreb -Maroc, Algérie et Tunisie. Il dirigera le bureau du FLN à New York dès 1956, année où fut inscrite la question de l’indépendance du pays à l’ONU. Cette même année, le 22 octobre, sera intercepté l’avion qui emmenait Khider, Boudiaf, Lacheraf, Ben Bella et Aït Ahmed : premier acte de piraterie aérienne commis par le gouvernement français. Les 5 chefs venaient d’avoir un entretien avec le roi du Maroc Mohamed V et revenaient en Tunisie.

Piraterie aérienne dont seront victimes les leaders algériens
Piraterie aérienne dont seront victimes les leaders algériens

Ils ne seront libérés qu’à l’indépendance du pays en 1962 et Aït Ahmed s’opposa vite à l’Etat-Major des frontières conduit par Houari Boumediene, président de l’Algérie de 1965 à 1978 et dont on célèbre le 37ème anniversaire de sa mort ces jours de fin décembre 2015. En 1963, Aït Ahmed crée le FFS, parti d’opposition, et des combats se dérouleront dans les maquis de Kabylie. En 1964, le leader Aït Ahmed sera capturé et emprisonné ; il parviendra à s’évader en 1966 et se réfugiera en Suisse. Il y resta près de 50 années. Il était rentré de son exil en 1989 et avait appelé à une grande manifestation en 1992 mais après l’assassinat de Boudiaf au mois de juin de la même année, il préféra encore une fois l’exil. Il était retourné en 1999, croyant à de véritables élections démocratiques mais dut déchanter devant la fraude qui propulsera le candidat unique Bouteflika à la magistrature.

Aït Ahmed

Selon des sources concordantes, son corps sera rapatrié en Algérie pour y être enterré.


Dakar Mondoblog

Retour sur un séjour à Dakar, très attendu et prometteur. Passons sur la demande de visa, l’obligation d’un vaccin, les allers retours  vers Alger la capitale où la centralisation des services accroît la gêne des citoyens, notamment lorsque ces derniers deviennent âgés, durs à la détente et qu’un rien fait frissonner. Des têtes inconnues à travers le Net encouragent pour ne pas flancher puis flanchent elles-mêmes devant le crible des questions ; Manon et Melissa ont assuré ce lien qui aura permis le départ puis le séjour. Arrivé sur place à l’aéroport de Dakar après 00h00, il n’y avait point de navette du Sénécartours et tous les chauffeurs clandos ainsi que leurs rabatteurs m’assiégeaient  jusqu’à l’étouffement. Je dus recourir aux agents de la gendarmerie pour m’en sortir mais, une fois mis dans un taxi, j’eus droit à une taxe de « nuit » et c’est à 8.000 francs CFA que fut facturée la course jusqu’à KeurMithiou, à moins d’un quart d’heure.

Début de la formation - Départ de l'auberge Keur Mithiou
Début de la formation – Départ de l’auberge Keur Mithiou

Une chambre à l’auberge sera partagée avec Driss le marocain. Voisinage paisible, sympathique, très loin de ce que les politiciens veulent imposer pour les deux pays frontaliers. Nous tenterons même d’en faire une parodie pour l’émission radio de Ziad mais ce dernier s’entêtera à refuser, reprochant une « image restrictive » en face de tout ce qui touche à l’Afrique et que c’était « un problème vieux d’une quarantaine d’années » qu’on n’allait pas résoudre nous deux ! Nous n’avions nullement cette prétention, voulant seulement en rire. N’empêche, d’autres idées titilleront l’imaginaire et ce qui devait se faire à deux se réduira finalement à une seule personne, avec la thématique de «la patience », proposée par Ziad à la place de « l’attente ». M’étant déjà présenté à la forte assistance des mondoblogueurs comme le « Doyen », ce surnom m’était resté quelque peu jusqu’à la fin du séjour.

Très décontracté, Ziad fut très présent
Très décontracté, Ziad fut très présent

Pas de sortie organisée, pas de grasse matinée : le travail primait sur tout pour ce court séjour et, ma foi, ce n’était pas de refus sauf peut-être que je me retrouvais quelquefois gêné par mon avancée dans l’âge et que je ne répondais pas suffisamment aux sollicitations.

Noël, un binôme haïtien très à la hauteur
Noël, un binôme haïtien très à la hauteur

 

Le binôme, parce qu’on devait s’allier à quelqu’un et s’assurer qu’il se portait bien, mon binôme donc –Noël- était un haïtien fort sympa qui était hébergé à Keur Mithiou également alors que la moitié des autres blogueurs se trouvait à l’auberge Thialy.

Des figurines qui font oublier le menu proposé à Thially
Des figurines qui font oublier le menu proposé à Thially

 

Devrait-on noter les deux lieux ? Le premier nommé répondait mieux aux exigences de mon âge et le petit déjeuner servi à l’étage permettait de charger les batteries pour le travail en matinée jusqu’à la pause à l’AUF.

Un des moments forts du séjour fut la rencontre avec Xuman, animateur du « JT Rappé », à forte connotation politique. Celui-ci promettra de venir en Algérie former des jeunes dans cette optique de l’info en chantant ou en dansant.

Xuman a promis de venir en Algérie
Xuman a promis de venir en Algérie

 

Devant la communauté des blogueurs venue de plusieurs pays francophones, il sera constaté que seuls le Maroc et l’Algérie étaient très loin d’être à l’écoute de RFI et des émissions radio comme « L’Atelier des médias ». Une aberration, surtout lorsqu’on approche des journalistes radio comme Guillaume Thibault. Bien regrettable même.

Un matériel montré sans hésitations aux blogueurs
Un matériel montré sans hésitations aux blogueurs

Les « pépites » avec René Jackson dit « Panda », la sécurité du WEB et une escapade du côté du « Monument » ainsi qu’une course rapide au marché de Dakar avec Lucrèce seront d’autres moments appréciés, tout autant que la connaissance avec ces jeunes très « pétillants » et sympas, surtout lors de la soirée à « La Calebasse » où boissons et viandes étaient servies dans un décor imposant le respect à la sculpture sénégalaise.

Beaucoup de sculptures à La Calebasse, lieu du repas... d'adieu
Beaucoup de sculptures à La Calebasse, lieu du repas… d’adieu

Des moments à revivre, à renouveler afin que la flamme ne s’éteigne point…


Artiste en point compté

Elle a 50 ans, elle a étudié à l’école primaire des Sœurs catholiques de Blida, à Zenqet Ennouar (ruelle des fleurs), de 1970 à 1975. Elle, c’est Nadia, avait connu jusqu’à cet âge, dix ans à peine, la chaleur du père, disparu assez tôt pour elle et pour toute la famille. Ce père, Mohamed, était lui-même orphelin de père dans son enfance. Comme par hasard, la fille habitait également une cité très connue à Blida, la cité des Rosiers, aujourd’hui connue officiellement sous le nom des frères Boukourbane. Des études au collège Essemiani et au lycée El Feth de Blida lui permettront d’accéder à l’université de Soumaâ-Blida, aujourd’hui Saad Dahleb, d’où elle sortira avec le titre d’ingénieure en chimie.
Durant les vacances de ces années-là, elle apprenait au contact de sa tante paternelle Hassiba, l’art du point compté puis elle innovera avec son talent dans le point de croix.

Centre de Blida
Centre de Blida

 

Le Voilier
Le Voilier

La peinture à l’aiguille permettre de découvrir un talent caché dans ces doigts qui changeront quelque peu avec le contact des produits chimiques. La jeune fille émigre en France où elle rejoint des frères installés eux aussi des années auparavant. Plusieurs emplois ont pu ouvrir de nouveaux horizons à la jeune femme maintenant qui ne laisse pas échapper également l’occasion de découvrir les auteurs de la littérature française.
Elle exercera dans le monde des arts avec un emploi comme documentaliste au ministère de la culture à Paris –bien loin de la chimie- et obtiendra l’estime de ses collègues pour son abnégation au travail.
Quelques années après, en 2015, elle décide de rentrer au pays natal. « J’étais fatiguée de devoir à chaque fois lutter pour être à jour, pour être irréprochable ! » confiera-t-elle à ses proches. A Blida, elle ne pourra pas profiter pleinement de la chaleur familiale, se retrouvant seule et devant -encore une fois- combattre « contre toutes les bêtises ». SDF malgré elle, elle se tourne vers l’enseignement dans le secteur privé : « J’aurais au moins l’occasion de subvenir à mes besoins essentiels ». Il faut dire qu’elle n’est pas payée grassement et elle doit redoubler d’efforts dans la semaine avant d’atteindre le salaire d’une smicarde. N’empêche ! Elle retrousse les manches et se dit parfois contente d’être toujours en vie et de trouver l’apaisement dans la peinture.

Travaux de la jeune Nadia
Travaux de la jeune Nadia

Justement ! Elle devrait bientôt organiser une exposition au centre culturel du centre de la ville de Blida, à Placette Ettoute.

Nadia explique son parcours
Nadia explique son parcours
Place du centre de la ville de Blida
Place du centre de la ville de Blida

« Je pourrai confronter mon travail à l’appréciation du public et je saurai réellement quelle est la valeur émotionnelle du travail qui m’occupe durant les heures de solitude.

Nadia n'hésite point à montrer les étapes de son travail
Nadia n’hésite point à montrer les étapes de son travail

Autodidacte pratiquement, elle voudrait transmettre « le peu de savoir » dont elle dispose et offrir aux jeunes, notamment les filles, une occupation qui « met l’esprit en accord avec le corps » dit-elle. Nadia nous donne rendez-vous à la fin de l’année et espère, d’ici là, avoir conjuré le sort pour des jours plus agréables. « Il faut dire que les derniers événements dans le monde, notamment en Syrie, à Gaza, à Paris, à Bamako ne prédisposent guère à l’optimisme mais il faut s’accrocher et garder cette lueur d’espoir pour un monde meilleur. »


Chantal Lefèvre s’est éteinte; Blida pleure une grande dame

Chantal Lefèvre a quitté ce monde samedi 17 octobre 2015 ! Paix à son âme. A la tête de la plus vieille imprimerie d’Algérie, elle est décédée à 70 ans des suites d’une courte maladie.

Travailleuse acharnée, elle a rempli sa vie
Travailleuse acharnée, elle a rempli sa vie

Travailleuse acharnée, elle a rempli sa vie.Elle a été de toutes les manifestations littéraires qui apportaient un brin de soleil dans le ciel nuageux de Blida et de ses environs. Elle avait su, par sa simplicité, rendre un peu d’espoir à l’animation culturelle dans cette ville où elle était revenue il y a un peu plus de vingt ans, en pleine crise de devenir du pays. Elle a bravé les dangers, tous les dangers : européenne, chrétienne, étrangère, mais solidement bâtie pour conquérir les coeurs ! Elle disait : « Il n’y a qu’une seule mort, autant nous rendre utiles. » Et elle était utile !

Elle faisait vivre près de 60 familles en emploi direct
Elle faisait vivre près de 60 familles en emploi direct

Elle a repris l’activité de l’imprimerie Mauguin, entreprise familiale, au centre de la ville de Blida, publiant et éditant des centaines d’ouvrages, encourageant les jeunes auteurs et, surtout, les éditions qui démarraient, telle « Barzakh. A l’intérieur de sa librairie, avant qu’elle ne la ferme pour ne laisser place qu’à l’imprimerie, « Les Causeries du jeudi » permettaient à un public se recherchant de se cramponner à ce roseau arrosé par nombre d’auteurs et spécialistes de la littérature et du théâtre. Le premier d’entre eux sera Habib Ayyoub, avec « Le Gardien » aux éditions Barzakh puis Boudjedra avec « Cinq fragments du désert. C’était le dernier jour du mois de février de l’année 2002 et Chantal avait accompli l’impossible afin que l’auteur se retrouve dans cette ville où il avait enseigné durant une année en 1967. « La littérature algérienne », essai de Christiane Chaulet Achour sur les auteures algériennes avait été présenté comme celui de la marraine de ces femmes telles Malika Allal, Ghania Hammadou, Maïssa Bey à ses débuts. Au fil des mois et des quatre années, c’était un défilé incessant chaque semaine. Il y avait même de la musique avec Farid Khodja et le chantre berbère Aït Menguellet.
Aït Menguellet

IMG_2181

Il y avait aussi Denis Martinez pour le dessin et l’expression multiforme; François Chavanes en 2005 pour son essai « Camus tel qu’en lui-même » aux éditions du Tell. Christiane Chaulet Achour reviendra souvent, notamment avec Amina Azza Bekkat et Maïssa Bey ainsi que tant d’autres qui venaient à Blida, notamment Habib Ayyoub pour « Le Gardien », éditions Barzakh. Dernière venue connue était la moudjahida (maquisarde) Annie Steiner.
IMG_2210

De nombreuses personnes venaient à Blida ce qui créait une ambiance de constant renouvellement au contact de cette dame. Elle laisse à Blida, à l’Algérie et au monde de la culture un important héritage. Chantal Lefèvre nous a quittés, mais elle restera vivante dans nos coeurs.


Lutte de pouvoir

Le peuple algérien, la rue algérienne, le citoyen dans son sens le plus général, ne comprend rien aux manigances de ces deux dernières semaines au sommet de l’Etat algérien. L’homme de la rue entend parler de la forte chute du prix du pétrole, des réserves de devises fortes en dégringolade, de cherté de la vie constatée amèrement à travers les prix des fruits et légumes.

Le marché algérien commence à perdre de son dynamisme
Le marché algérien commence à perdre de son dynamisme
Le panier de la ménagère s’amincit à vue d’œil et donc, les élucubrations du côté de la Présidence, du clan Bouteflika, des services de renseignements et des basses besognes en haut lieu, il n’en a cure ou… presque. Quelque part, ce citoyen va payer, et… chèrement ce qui se trame dans les coulisses du Pouvoir. Un général , Toufik Mediene,
Rarement pris en photo le patron de la DRS
Rarement pris en photo le patron de la DRS
responsable des services de renseignements, à la tête de ces mêmes services depuis la fin du processus démocratique en 1991, soit près de 25 ans, mis brutalement à la retraite a de quoi choquer. Quand on apprend que son lieutenant et homme de confiance, le général Hassan (encore un,) un proche du patron de la DRS, a été incarcéré il y a un mois pour « trahison » alors que ses deux avocats, Sellini et Brahimi, confirment que « rien ne justifie la détention » de ce que beaucoup considèrent comme un héros pour avoir combattu le terrorisme. Comme par hasard, c’est le plus haut gradé algérien connu des services de renseignements étrangers, notamment ceux de l’Occident.
On dit Bouteflika dans la dernière ligne vers la tombe ;
Il n'est plus que l'ombre de lui-même
Il n’est plus que l’ombre de lui-même
son clan prépare la gouvernance du groupe après en maintenant justement Abdelaziz au Pouvoir et poussant leurs pions un à un. Belkhadem, un ancien président du parti majoritaire, le FLN, écarté et remplacé par Saïdani, un drabki – joueur de derbouka- selon ses dénigreursSaïdani et à qui « il a été demandé » de multiplier les accusations contre le DRS. Cela ne s’est pas fait tout seul ! Il y a eu le scandale Khalifa, l’affaire Chakib Khellil, les tumultueuses affaires successives de la plus grande société d’Etat algérienne, Sonatrach, où ça parle de dizaines de millions de dollars empochées, détournées, servies dans des comptes individuels à l’étranger ! Chakib Khellil Chakib Khelliln’a pratiquement jamais été inquiété et se trouverait installé aux USA d’où il ne peut être extradé ( ?). Farid Bedjaoui, neveu de l’ex.ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, tremperait dans plusieurs affaires de commissions, notamment avec des firmes italiennes ayant obtenu des marchés en Algérie, demeure libre du côté de l’Italie et des USA. L’Algérien des montagnes, le jeune des universités à la recherche de soutien pour ses études, le jeune diplômé chômeur, le commerçant de l’informel (cette catégorie prenant de l’ampleur depuis quelques années), le retraité arrivant difficilement à joindre les deux bouts en face de l’inflation, le père de famille à l’étroit et lorgnant devant les promesses de logements à distribuer toujours « bientôt » Logementsjusqu’à devenir les calendes grecques, l’enseignant à qui on n’est plus en mesure d’offrir un cadre sécurisé et sécurisant : tout ce beau monde, le peuple algérien pardi, commence à s’énerver et, comme dirait le dramaturge Slimane Benaïssa dans sa pièce « Babor ghraq » -le naufrage du bateau- : « Malheur à ceux qui ne nous aiment pas ! »,Slimane Benaissa la patience a montré ses limites ! C’est ce qu’avait certainement tenté de démontrer le chef des Moukhabarate Mohamed Mediène dit Toufik. Les feux étaient au rouge et ils continuent à l’être mais le clan Bouteflika n’en a cure, absorbé par la mainmise sur toute l’Algérie. Aussi, les dossiers Sonatrach I et II ainsi que Chakib khellil chakib_khelilet l’absence de soutien pour un quatrième mandat du mourant Bouteflika verront le frère du Président, Saïd, Boutef Saïdpousser des pions pour éjecter le chef de la DRS et tous ceux qui gravitaient autour du traitement des dossiers de corruption. Sellal, le Premier ministre,
Il entretient et prépare des lendemains pour le Clan
Il entretient et prépare des lendemains pour le Clan
Saïdani, maître contesté du FLN et surtout Gaïd Salah, chef d’état –major de l’ANP,
Le simple citoyen ne le connaît pas ! Il gère maintenant la DRS aussi
Le simple citoyen ne le connaît pas ! Il gère maintenant la DRS aussi
vont contribuer à échafauder tout un stratagème aboutissant à la mise à l’écart du général Toufik, poussé à la retraite et remplacé par un ex. retraité, le général Tartag. Ce même Toufik qui aura à subir l’accusation contre son adjoint, le général Hassan, de fomenter des actes terroristes dans son propre pays –instruction en cours- et l’éloignement de nombre de responsables des renseignements dans des territoires de l’intérieur du pays. Le commun des citoyens apprend, constate, enregistre toutes ces élucubrations, cette danse des généraux, n’y participant guère, occupé qu’il est par le panier quotidien et la garantie de s’assurer des journées heureuses à la sortie de vacances guère reluisantes et devant ce qui se déploie à l’internationale à travers la fuite de dizaines de milliers de réfugiés syriens et irakiens, rappelant des souvenirs lugubres pour nombre d’algériens, jetés également sur les routes dès la fin du processus électoral en Algérie en 1991. Depuis la venue de Bouteflika, 15 années de gouvernance, aucun grand projet réalisé, aucune ville construite, inflation non retenue, échanges internationaux basés uniquement sur la consommation. La structure de l’économie algérienne étant basée quasi uniquement sur les rentes de pétrole et de gaz, la diversification demeure trop restreinte entraînant l’importation de tous les produits industriels et de consommation, concurrençant même le peu de production locale comme il a été avérée la présence de bouteilles d’eau naturelle Evian dans certains grands magasins alors que ce produit « coule à flots » au niveau du secteur privé.
Des affairistes ayant le soutien de certains gros bonnets du Pouvoir, détiennent le plus gros de ces importations et plaçant les bénéfices dans les paradis dorés du côté de l’Espagne, du sud de la France, du Portugal –depuis peu- et même dans certains pays du Golfe.
On met sur le tapis, tout doucement mais sûrement la piste Haddad,
Il est le patron des patrons et très proche du clan Bouteflika
Il est le patron des patrons et très proche du clan Bouteflika
un entrepreneur des travaux publics, ami et soutien de Saïd Bouteflika, le ministre d’Etat Ouyahia
ex.Premier ministre, ministre conseiller, c'est le joker du clan
ex.Premier ministre, ministre conseiller, c’est le joker du clan
et quelque peu Hamrouche, un ex. Premier ministre, pour remplacer celui qui n’est plus vu ou entendu à la radio et à la télé algérienne. On ne donne pas encore longtemps à vivre à celui qui fut le plus jeune ministre des AE après l’indépendance du pays et qui est toujours là, refusant d’abdiquer ou interdit de partir par le Clan. Le trio DRS, Armée et Clan agit depuis la libération du pays en 1962, date où l’état-major de Boumediene
On parle toujours de lui, l'homme du "réajustement révolutionnaire"
On parle toujours de lui, l’homme du « réajustement révolutionnaire »
choisit Ben Bella pour se retourner contre lui en 1965, une fois la guéguerre des chefs arrêtée et la mise à l’écart de Benkhedda, Abbas, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider. Le clan d’Oujda devenu aujourd’hui celui de Bouteflika. Il y eut pendant un long moment le pouvoir au sein de la DRS, ex. SM, introduite partout, dans tous les rouages de l’Etat et faisant/défaisant ministres, walis et même les chefs militaires de régions. Aujourd’hui c’est à Gaïd Salah que revient le monopole de tous les pouvoirs, cohabitant avec les Bouteflika mais demain, il y aura sûrement un président civil, un… Haddad ou un Ouyahia.
Cependant, le peuple, ignoré superbement, pourrait faire entendre sa voix en sortant massivement dans la rue et c’est ce qui est à craindre devant le fragile équilibre des de la société, équilibre maintenu même sous les coups de boutoirs de revendications venant du Sud algérien, la grande victime d’un pétrole sorti de ses terres et atteignant un prix dépassant les 100 $ le baril il n’y a pas si longtemps, ou le mouvement amazighe
Revendications perpétuelles
Revendications perpétuelles
et ses revendications toutefois légitimes pour une meilleure reconnaissance de la langue et de la culture des premiers hommes en Algérie, les Berbères.
Ce peuple n’en a cure des « disputes de palais » et des alliances-divorces ou guerre fratricide de ce qu’il considère comme la maffia du Pouvoir en Algérie, un Pouvoir qui l’a rendu quasiment inculte et… intolérant. La lutte de pouvoir, des pouvoirs, laisse ce peuple attendre, attendre un Godot algérien…