Abdelkrim Mekfouldji

De ma fenêtre, Blida est contée

Expérience d’une nouvelle rédigée à trois, chacun de son côté. La thématique est « De ma fenêtre ». Nous nous y sommes mis à trois, Rima au Liban, Samantha au Sénégal et moi en Algérie, pour évoquer nos impressions et décrire ce qui nous passe par la tête. Une belle initiative sur Mondoblog, à renouveler je pense…
L’honneur m’a été donné de commencer : « De ma fenêtre, Blida est contée ».

Le lever du soleil tardait ! Je me morfondais dans mon coin, incapable de bouger, surtout depuis l’accident fatal qui emporta ma femme et notre enfant aîné. La lumière me faisait oublier quelque peu cette profonde tristesse dont je n’arrivais point à me détacher. Cela remonte à vingt ans déjà. Le sort –mauvais- s’est acharné sur moi. J’ai perdu à la fois deux êtres chers et mon travail. Je perçois toujours un salaire mais finie la rencontre avec les collègues, fini le brouhaha de la classe, finies les disputes avec l’administration… Alors de ma fenêtre, Blida est contée.

Une classe de collège à Blida. Ph. Mekfouldji

Que dire encore des corrections de copies et de la sensation de servir à quelque chose dans ce bas monde. Depuis l’accident, je reste là à longueur de journée, à scruter le ciel, à prier le destin ou le hasard pour qu’une personne passe au bas de ma fenêtre. C’est vrai que la télé m’apporte les nouvelles du monde mais où sont celles du quartier, les médisances, les remarques et observations sur chacun et chacune de nos habitants du quartier ? Seuls Djamel et Ali, des amis de longue date, peuvent me faire part non pas des ragots mais de l’information capable de me lancer dans un imaginaire qui remplit mon temps. Que peuvent savoir les êtres de la solitude quand ils n’ont jamais été emprisonnés ? Que peuvent-ils savoir alors qu’ils n’ont jamais été empêchés de bouger, de se mouvoir ?

J’étais donc là à me morfondre, lorsqu’un bruit distinct de talons tapant le sol, à un rythme que seules les femmes savent imprégner, me fit tourner les yeux du côté de la fenêtre largement ouverte. Il faudra que je dise à Djamel de me chercher un maçon afin d’apporter des correctifs à cette ouverture : 3X3 serait la norme maintenant ! Je dois brasser large…

Fenêtre fermée pour un pigeon. Ph. Mekfouldji

Je vis d’abord une poitrine secouée par l’élan brusque de la marche puis une tête à la peau noire avec des cheveux si longs que je n’en voyais pas le bout, sans doute pris également par le visage et la couleur de la peau ! Une jeune femme, la trentaine, un jean serré, une chemise claire qui faisait ressortir la fore des seins, et des lèvres en avant, comme si elles voulaient capter quelque chose ou s’exprimer à haute voix. Une femme originaire du Sénégal ? du Niger ? du Mali ? de l’Angola ? Je l’ignore. Je ne le saurai que lorsque je l’aurai entendue parler ou lorsqu’elle aura l’occasion de se présenter… Elle s’arrêta juste au-dessous de ma fenêtre et ouvrit un journal. Je ne pouvais lire et rallonger le cou me faisait souffrir. Une idée de génie (?) me vint : je fis tomber le roman que je lisais, « Nos richesses » d’une jeune
romancière algérienne, Kawther Adimi, et, du 2ème étage, j’ai crié : « Faites-moi monter mon livre, je suis handicapé ! » Je n’aimais pas ce mot mais que ne doit-on pas faire afin d’arriver à ses fins. Trois minutes après, on frappa à ma porte.

  • Entrez, c’est ouvert !

Une belle femme noire –est-ce raciste de ma part de préciser la couleur de la peau ?- était debout à l’entrebâillement de la porte, inspectant les lieux d’un simple regard circulaire.

De quel pays peut-elle être ? Ph. Mekfouldji

Je l’invitais d’un mouvement de la tête à entrer. Elle le fit en oubliant de fermer…la bouche. Elle état sûrement étonnée de me voir allongé sur un lit, les jambes écartées. Il m’était impossible de joindre les deux membres inférieurs, suite à l’accident qui m’a fait perdre jusqu’à l’usage de « ces deux roues humaines ». Elle prenait confiance au fil des minutes qui passaient et osa faire deux pas en avant. Elle avait une allure fière, celle de la jeunesse ayant acquis de l’expérience et qui ose aborder toute situation avec un sourire en coin. Elle posa le livre sur un angle du lit et me posa une question à laquelle je ne m’attendais point : « Pourriez-vous me présenter cette auteure en quelques mots ? » J’étais tout content intérieurement ! Cela allait me faire de la compagnie pour un bon bout de temps, certes un temps relatif mais qui me changerait de la monotonie des heures qui passent à longueur de journée sans que rien de significatif ne se déroule. « Une auteure qui s’affirme dans le ciel de la littérature algérienne francophone » commençais-je et elle m’arrêta gentiment : « Non, j’aimerais avoir une idée sur le contenu, la thématique traitée dans ce livre. » Je n’ai pas osé lui demander ce qu’elle faisait comme études ou comme travail, ni même d’où elle venait, même si je commençais à me dire intérieurement qu’elle devait sans doute être originaire d’une de nos villes du Sud : Adrar, Ouargla, Tamanrasset… Je mis du temps à répondre à sa question mais j’eus tout de même la politesse de l’inviter à s’asseoir. Elle s’exécuta après une hésitation qui me sembla feinte, dur que j’étais dans le jugement des gens après deux décennies d’immobilisme. Je lui ai demandé d’aller à la cuisine et de nous servir une boisson fraîche. Là encore, elle marqua un temps qui me parut long. Elle avait un bras tendu et la tête tournée vers la porte d’entrée. Allait-elle décider de partir ? de fuir cet handicapé qui cherchait sûrement de la compagnie ?

Allait-elle partir ? Ph. Mekfouldji

Abdelkrim MEKFOULDJI, le Doyen


Que vive le livre !

Rencontre avec M. Mahfoudh, libraire d’un genre spécial, installé en plein centre de Blida. 

Le livre semble l’occupation principale de ce sexagénaire bien dans sa peau. À la seule vue des étagères encombrées de livres dans l’étroit appartement qu’occupe M. Mahfoudh au centre-ville de Blida, nous avons envie de crier : Que vivre le livre ! Huit mètres de mur sur une hauteur de plus de deux mètres, voilà les dimensions de l’espace réservé aux livres. Toutes éditions, tous thèmes et plus d’un siècle de vie : nombreux sont les livres, ici, qui ont été sauvés du feu ou d’un devenir comme emballage de cacahuètes et d’épices diverses.

Mahfoudh dans son antre. P. Mekfouldji

« Lorsqu’ils connaissent mon existence, des gens m’appellent pour venir les « débarrasser » de leurs livres, après le décès d’un de leurs proches » affirme, presque malicieusement, ce sexagénaire qui fut responsable d’un bureau d’études dans l’administration locale. « J’ai aménagé mon espace dans la seule optique de disposer d’un lieu pour ranger ces livres qui me proviennent de partout. » D’anciens collègues, des amis d’enfance, des connaissances à travers les réseaux sociaux alimentent le bonhomme, qui occupe ainsi admirablement son temps ! « Vous ne pouvez pas penser le nombre de livres qui aurait pu finir leur vie bien avant que je ne m’en occupe » ajoute le « bouquiniste ». Il n’hésite point à se rendre à Alger, Bouira, Chlef, Tizi Ouzou pour vendre des livres ou en acheter, selon les annonces.

Peu d’espace pour bouger… Ph. Mekfouldji

Mahfoudh vient de renforcer son réseau à l’international grâce à des membres de la famille qui « rentrent » au pays avec quelques titres commandées chez des bouquinistes de France et de Belgique, et qui trouvent preneurs chez les étudiants algériens. « Je m’intéresse à toutes les filières et j’essaie de dresser un état des besoins. On me vient d’Oran uniquement pour un titre nécessaire à la soutenance d’une thèse, notamment dans les filières scientifiques » assure le parfait francophone. Autre exemple insolite : il a fait la connaissance d’un bonhommede nationalité turque, amateur de musique andalouse, venu en taxi depuis la capitale Alger sise à 50 km… Afin de se porter acquéreur de vinyles de célèbres chanteurs algériens comme Ahmed Serri ou Dahmane Benachour.

Livres et disques sont la vie de Mahfoudh. Ph. Mekfouldji

Lorsqu’on lui demande quel est l’impact des jeux vidéo sur l’amour des livres, M. Mahfoudh assure que l’activité de lecture existe toujours. Mais pour la préserver, il souhaite que les enseignants y mettent du leur, afin de mieux faire connaître les auteurs. « Un enfant aime toujours lire et écouter les fables de La Fontaine, rêver avec les aventures du « Petit chose » et les classiques de la littérature française ont toujours leurs lectrices et lecteurs » révéle-t-il.

Mahfoudh rêve d’une génération qui revient à la lecture. Ph. Mekfouldji

Sur une table basse sont empilées les œuvres complètes de Lénine, en français. À notre interrogation, il répond que c’est la commande spéciale d’un lecteur amoureux du personnage historique et de ses idées.

Même le match était oublié… Tout pour le livre ! Ph. Mekfouldji

Pendant notre entretien, le match de Champion’s League Chelsea – Barcelone se déroule sur petit écran. Mais le sexagénaire préfère largement la compagnie des livres, et son sourire en dit long sur son amour à la chose écrite ! Avec lui, le livre a encore de beaux jours en Algérie !


Algérie Yennayer

En Algérie, c’est la première fois cette année qu’on fête officiellement Yennayer, le nouvel an berbère. Pourtant, il y a quelques années, quand le président Bouteflika pouvait encore parler, il avait pratiquement juré de ne jamais officialiser Yennayer. Que s’est-il passé entre-temps ? Personne n’arrive à comprendre. En Algérie, il est difficile de suivre comment se font et se défont les relations en haut lieu…

Tous les foyers s’achètent en cette période de quoi contenter tout le monde (Ph. Mekfouldji)

 

Dernière trouvaille parmi les incohérences que connait le pays (rappelée par Chawki Amari, billettiste pour le quotidien algérien « El Watan ») : les élections pour les communes et les départements, ont permis d’assister à un nivellement par le bas pour les élus !

Des médecins dépassés par de simples employés, des ingénieurs qui n’arrivent pas
à rivaliser avec des candidats du cycle primaire, des enseignants qui se font
« rouler » par des chauffards, des veilleurs de nuit, des concierges… Seule
explication : les « heureux » élus appartiennent au parti au pouvoir (ou parti du
pouvoir), le FLN, celui-là même qui aurait dû entrer au musée en 1962, dès
l’indépendance.
Aujourd’hui, le résultat des élections locales fait que nombre de non-diplômés se
retrouvent dans les centres de décision. Blida, 4ème ville d’Algérie par le nombre
d’habitants et par la densité de sa population, est dirigée par un maire inculte, un

homme qui appartenait à un autre parti politique mais qui a étonnement rejoint le
FNL et… qui a été élu !

 

Blida, ville paisible, sujette aux rapaces… (Ph. Mekfouldji)

 

Les « décideurs » lui ont promis une grande ville et un bel avenir « familial ». Mais à qui reviendront les centaines d’hectares de terres agricoles, les terrains dans les zones industrielles existantes ou à créer, comme par exemple dans les environs de Bouinan (une future grande ville qui se situera à 10 km de Blida et qui sera desservie par l’autoroute, ainsi que par une voie ferrée à venir) ? Aux décideurs ?

 

Blida se développe vite (Ph. Mekfouldji)

 

Même étonnement au niveau économique : la fameuse Fédération des Chefs d’Entreprise (FCE) regorge de « copains » qui se voient attribuer toutes les autorisations pour les constructions automobiles et les industries, par le moyen de coopérations décidées par des ministères… dont certains ont à leurs têtes des nondiplômés ou titulaires de « diplômes de complaisance ». C’est par exemple le cas de Tahar Khaoua, ministre chargé des Relations avec le Parlement, dont le diplôme vient d’être annulé par le Tribunal de Bir Mourad Raïs et, comme l’écrit si bien le billettiste d’El Watan, « un député sans diplôme est mis en relation avec un ministre sans diplôme par un autre ministre avec un faux diplôme ». Une autre ministre, ou du moins ex- ministre de la Solidarité, Mounia Meslem, vient d’être également épinglée pour « diplôme de complaisance ».

Tahar Khaoua, ministre des Relations avec le parlement, et Mounia Meslem, ex-ministre de la Solidarité sociale, ont été déchus de leur diplômes de master à la faculté de droit de l’Université d’Alger 1. (Crédit Ph.  |  Par , 13/12/2017)

 

Comment arrive-t-on à s’en débrouiller ? Quelle est la valeur de ces diplômes à l’achat ? En échange de quoi sont délivrés ces « sésames » ? Même l’Université algérienne bat de l’aile et on nous annonce un chaos prochain, avec toutes les augmentations auxquelles le simple citoyen doit faire face… Yennayer ne s’annonce donc pas de façon optimiste pour les 42 millions d’Algériens !

https://www.elwatan.com/chroniques/pointzero/la-crise-expliquee-par-le-diplome-28-12-2017-359494_173.php


P’tit Vichy, plage paradisiaque

A quelques kilomètres à l’ouest de Cherchell, une crique à l’abri de la route nationale offre son eau, ses arbres, son personnel accueillant aux touristes, aux estivants : c’est la plage de P’tit Vichy !

            #P’tit Vichy Vue sur la crique de P’tit Vichy

Des jeunes ont aménagé l’espace et installé des tables et des chaises pour le confort des familles. « P’tit Vichy, plage paradisiaque » pour des dizaines de familles au quotidien ! Une administration, une infirmerie, un bistrot, des rochers le long de la crique et qu’on peut atteindre par un sentier éclairé : ça sent les vacances ! Que dire lorsqu’il est organisé chaque weekend un spectacle musical gratuit ? Les campeurs -il y en également- sont aux anges puisque jeunes et moins jeunes y trouvent de quoi s’éclater.

          #P’tit Vichy  Une crique protégée des vents

La famille Ikhider Abdellah tient à rassurer visiteurs et habitués : la sécurité est totale ! « Nous recherchons le bien-être de nos vacanciers et veillons du matin au soir, même la nuit, afin que ces personnes nous reviennent chaque année. C’est notre objectif ! » assure Ahmed, la quarantaine, et qui veille au grain.

            # P’tit Vichy Un personnel aux petits soins

Il va jusqu’à transporter le matériel des familles arrivant sur la plage. Il faut faire remarquer que les tables sont disséminées sur une superficie de plus de 300 m de long. L’emplacement d’un rocher plat dominé par un petit roc propose aux jeunes de quoi montrer leurs capacités dans l’art de plonger. Le rocher plat où sont disposés également tables, chaises et parasols permet à des familles d’avoir réellement les pieds dans l’eau et les enfants facilement surveillés dans leurs ébats. P’tit Vichy, plage paradisiaque réellement ! Elle l’est avec les pins donnant et de l’ombre et des senteurs, les roseaux formant une clôture séparant la plage de champs cultivés et de la route nationale. Les ordures sont ramassées au fil de la journée, les corbeilles jonchent toute la plage, les toilettes -pour hommes et pour femmes- reçoivent au quotidien la femme de ménage. Une supérette propose des articles aux estivants, à des prix très abordables, et empêchant de faire son marché en dehors de la plage. Un vrai confort ! Une unité de la protection civile est sur place et toute urgence se trouve rapidement prise en charge.

#P’tit Vichy Les vacanciers aiment se retrouver sur ce rocher plat

L’entreprise familiale et amicale a obtenu l’autorisation de gestion depuis ce 1er juillet et elle compte renouveler le bail l’année prochaine, « à partir du moment où cela plaît aux familles » conclut Ahmed, aidé dans cette tâche par Yahia, Yacine et le « grand » Abdellah. Un grand effort de rénovation de la plage a été entrepris. Entre la réservation d’une table avec quatre chaises pour la journée et le parking sécurisé, la famille dépense moins de dix euros/jour. Rafik, un chef de famille, affirme : « Pour ce paysage et cette organisation, j’aurais payé le double ! » Un autre estivant s’était montré content que les organisateurs aient pensé à une petite salle de prière. De petits barbecues sont offerts pour chaque table, à l’estivant de se procurer (s’acheter) le charbon.

      #P’tit Vichy Barbecue de conception bio pour certains

Le confort est assuré dans ce lieu appelé depuis très longtemps « P’tit Vichy », en référence à la ville de Vichy en France et ses paysages montagneux. La détente est assurée à l’ombre des chênes ; la mer accessible immédiatement encourage petits et grands, les petits rochers regorgent d’oursins que certains se font un plaisir de cueillir. Les petites barques ont fait leur apparition dans cette crique tout autant que les jet-skis, gardés -toutefois- à distance par les maître-nageurs.

#P’tit Vichy Les embarcations à moteur n’approchent pas trop

Le camping, par tentes familiales, a été aménagé sur une vaste esplanade, pouvant accueillir jusqu’à une trentaine de familles, soit plus d’une centaine d’estivants à la fois pour des séjours plus ou moins longs.

La saison tire à sa fin et chacun se donne rendez-vous pour l’année prochaine !


Cuisine estivale

Fini le Ramadan, place à la saison estivale, la vraie. Elle signifie vacances, farniente, envie de se délasser. Parler cuisine devient un sacrilège, surtout pour la femme. Aussi, chacun recherche la moindre recette en harmonie avec la cuisine estivale et exigeant le moins d’effort possible. Les jeunes filles, généralement à la maison en cette période, demandent à travers le réseau des échanges de recettes simples mais attirantes.

Quoi manger en été et… avec qui ?

Ainsi, sur la table de juillet, les plats de frites, de purée, de steak, de poissons grillés pullulent. La cuisine estivale bat son plein ! Assila agrémente avec des salades pendant que Bachira cherche des boissons rafraîchissantes qui désaltèrent. Mina aère la maison afin de mieux faire passer ce qui se mange et ne pas suffoquer ou s’étrangler. « Nous n’avons pas de recettes préparées à l’avance » déclare Assila.

Les gâteaux et les fruits passent mieux en été

Bachira parle de salades de poivrons et de tomates, légumes de saison. « Nous devons multiplier leur consommation tant que ces légumes sont fraîchement récoltés » dit-elle.

                          Fruits à volonté

Au marché de Blida, tout le monde reconnaît la baisse sensible des prix, au grand soulagement de la ménagère. « Nous pouvons consommer fruits et légumes frais à volonté » assure un sexagénaire retraité. La mercuriale demeure « souriante » avec un couffin plein pour 600 DA (~4,5 euros). Pomme de terre (pour les frites), poivrons pour les salades, laitue et aubergines n’ont jamais dépassé les 100 DA. Le smicard algérien ou le père de famille nombreuse se retrouve en cette saison. L’économie réalisée pourrait agrémenter davantage la table avec les gâteaux et les fruits.

            Gâteaux à toutes les occasions

Qui dit saison estivale dit également vacances au bord de la mer. L’Algérie bénéficie de plus de 1.300 km de côte. Cependant, l’organisation des séjours demeure dans le domaine du bricolage. Le Maroc et la Tunisie dépassent ainsi de loin la vaste Algérie en matière de tourisme international. Même les Algériens se retrouvent en nombre élevé en Tunisie, délaissant la côte algérienne pour absence d’infrastructures. Que dire alors de la cuisine au niveau des restaurants près des plages ? Beaucoup de familles se plaignent des prix pratiqués et de l’absence de…poissons tout juste près de la mer.

                   Poissons qui se font rares

L’Etat algérien vient de nommer -enfin- un ministre du tourisme. Les retombées en sont attendues d’ici la mi-août si ce n’est pour la saison hivernale et les aventures au grand Sahara.